Ce soir pas de Boléro de Ravel.

Prévenus [1 heure à peine avant] qu’un mouvement de grève empêcherait la représentation de l’Orchestre National de Lyon. Passée la déception , nous avons saisi l’occasion [comme nous étions dans le quartier] pour pousser la porte d’un établissement dont la renommée n’est plus à faire:

Daniel et Denise.

Ce célèbre bouchon lyonnais est situé rue Créqui (Lyon 3ème); l’adresse historique!

Joseph Viola possède également 2 autres adresses: dans le Vieux Lyon (Lyon 5è) et plus récente dans le quartier de la Croix Rousse (Lyon 4ème).

Sans réservation, nous avons eu de la chance. Même si le temps annoncé nous était compté [clés entre 2 réservations!]…nous avons eu le temps de faire un petit tour de la cuisine.

La soirée qui avait mal commencée s’annonçait plutôt pas mal. Assis à la table qu’occupa Joël Robuchon [notre idole!], on ne pouvait pas mieux tomber! Les murs arborent des plaques de noms tout aussi illustres.

Une petite cervelle de canut aux accents du sud [à l’huile d’olive] nous apporte un peu de soleil…de chaleur. Le pot de Mâconnais s’impose ou plutôt la fillette. Pour les non initiés, le pot comme la fillette sont 2 mesures communes aux bouchons lyonnais.

Au Moyen Âge, l’unité de mesure appelée l’« asnée » détermine la charge, correspondant à 93 litres, qu’un âne pouvait porter en un seul voyage. Au XVIè siècle l’unité devient le pot; il a une contenance de 2,08 litres. Au XVIIè siècle, sa contenance est encore abaissée à 1,04 litres. Ce n’est qu’une loi du XIXè siècle, en 1843, qui fixe la contenance du pot lyonnais à 46 centilitres.

C’est au XIX^e siècle que le pot lyonnais fit son apparition. Les canuts ou « soyeux », en effet, avaient droit à 50 cl de vin payé par les patrons. Ces derniers, pour les exploiter un peu plus, firent réduire la contenance du pot de 50 cl à 46 cl. De cette manière il était donc possible de remplir, avec 1 litre de vin, 2 pots + le verre du patron…

Une fillette lyonnaise est la petite sœur du pot lyonnais et contient 25 ou 29 cl, contrairement à la fillette en usage dans le Val de Loire et à Paris, qui a une contenance de 35 cl

(Source wikipédia)

Il ne sera pas de trop pour nous aider à choisir. On remet la quenelle ou encore les fameuses tripes pour une prochaine visite.

On teste le célèbre pâté croûte au foie gras…un délice! Pour nous le pâté croûte est souvent une histoire de pâtissier tant la croûte a son importance. Celui-ci est bien équilibré : morilles et foie gras tiennent bien leur place avec une croûte fine.

On choisit les rognons en cocotte: un peu déçus, nous adorons tellement déguster le rognon lorsqu’il est entier et, peut-être aussi que le parfum de lardons est trop prononcé…enfin, c’est une histoire de goûts.

La volaille de Bresse aux morilles sauve quant à elle la mise: cuisson parfaite, sauce caramélisée et morilles qui ont la saveur de morilles!

On fait l’impasse sur le fromage après avoir hésité pour une cervelle de canut (la vraie!).

Une coupe bourguignonne (ou vigneronne) est par contre bienvenue pour clore notre repas.

Finalement, le hasard a bien fait les choses…

On a aimé…

Un service professionnel.

Les cuissons: une volaille tip top!

On aurait aimé…

Une ambiance peut-être un peu plus décontractée.

Côté déco…un zinc avec un vrai comptoir. C’est tellement typique!

Pas d’inquiétude, nous repousserons les portes de cette adresse.

Daniel & Denise.

Joseph Viola MOF

156 rue Créqui

69003 LYON

Avec gourmandise, C&V.

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