Nous avons goûté le Saké de la Loire – Grégoire Boeuf (Pélussin)

Découvrir, se nourrir et partager. De grands mots qui mine de rien nous animent à travers ce blog.

Nous aimons partir à la découverte de nouveautés. Nous aimons ce moment où tout un chacun transmet son expérience, sa propre découverte. Nous aimons cette relation de partage.

Camille est un maître artisan fromager qui gagne à être connu. Il a son parti pris et vous ne trouverez pas non plus n’importe quoi dans sa fromagerie. Il sait parler des produits et, est intarissable sur leur fabrication. Il ne se contente pas des terroirs français mais propose aussi une large gamme de produits d’horizons diverses.

Ce matin, en poussant la porte de sa fromagerie, nous ne pensions pas ressortir avec une bouteille de Saké.

A moitié surpris quand même, car l’homme voue une passion à la culture japonaise. Et, de culture sur ce produit, il nous en manquait décidément beaucoup.

Au risque de vous confier que pour nous, le saké était ce vin [ou plutôt ce tord boyau] que l’on propose en fin de repas dans le restaurant attrape-touriste. Vous savez dans le verre qui une fois vidée dévoile les charmes d’une demoiselle plus que dévêtue.

Et bien nous avions tout faux!

Savez-vous que le Saké est avant tout un vin? Laissons Camille nous en parler et, tout particulièrement de sa rencontre avec Grégoire Boeuf, originaire d’un charmant village de Loire: Pélussin, qui est à l’origine des « larmes du levant »

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Après plusieurs séjours au Japon, Grégoire Boeuf  en mai 2017, lance la première production des « Larmes du Levant ». 

Le premier brassage de saké dans ce petit village de la Loire.

Il faut 5 à 8 semaines et 14 étapes pour fabriquer cette boisson composée de riz et de levures du Japon, mais surtout de 80% d’eau !

« Les japonais étaient très inquiets, ils trouvent l’eau française trop chargée en minéraux », affirme Grégoire Bœuf, « mais l’eau du Pilat est très pure ».

Le brasseur ligérien croit en son nouveau défi; un pari un peu fou.

« Les premières bouteilles de Larmes du Levant ont été mises en vente et, devraient trouver également leur place sur quelques tables de grands restaurants de la région et, même de France ». « Certains sont également intéressés au Japon « , se plaît-il à rajouter.

Camille nous propose donc 3 sakés Junmaï pélussinois

  • «l’Aube»: riz Tamasakae, polissage 70 % assemblage de 3 cuvées: un saké onctueux et fruité obtenu par la combinaison de 3 cuvées que même les plus réticents pourront apprécier à l’apéritif ou en dessert. 
  • «La Vague»: riz Tamasakae, polissage 70% cuvée N°5 une 1ère touche d’acidité pour un saké vif et équilibré. Ce saké doit pouvoir l’associer à la charcuterie, aux fromages et autres produits des terroirs français. Son corps franc, sans ambiguïté, lui permet de s’accommoder facilement à différents types de cuisines. 
  • «Le Vent»: riz  Yamada Nishiki, polissage 50% cuvée N°7 combine avec harmonie la douceur toute particulière de cette variété de riz et une pointe d’acidité qui lui permet de s’allier aux viandes blanches, aux poissons et pourquoi pas aux desserts.

Les sakés Junmaï [Junmaï fait référence au saké pur. Aucune adjonction n’a été faite au cours du processus de fabrication] sont riches et pourvus d’une belle acidité.

Le riz utilisé est poli à hauteur de 70% minimum. Dans le cas d’un taux de polissage de 70%, c’est 30% du grain de riz qui a été éliminé. Il n’y a pas d’ajout d’alcool distillé en fin de fermentation. Ils sont donc le pur fruit de la fermentation du riz par les levures. On peut servir les sakés Junmaï à différentes températures, frais, chambrés, ou en saké chaud.

Séduits par cette histoire, nous sommes repartir outre les bras chargés de fromages, d’un flacon de « l’Aube ».

Soyons francs, la dégustation n’a pas été des plus simples. Bien souvent, ce que nous reprochons aux vins, ce sont l’alcool qu’ils contiennent. Même, si nous sommes conscients que celui-ci véhicule tous les arômes du vin. « L’aube » titre quand même à 15.7 ° [précision japonaise?]. Mais, pourrait-on dire, il est surprenant comme un vin du Jura. Puissant. Mais qui trouve logiquement sa place auprès d’une délicieuse volaille aux morilles.

La dégustation est histoire d’accord.

Sans être forcément un vin qui nous correspond tout à fait, nous avons apprécié ce saké avec des bleus même forts, des poissons fumés comme du flétan fumé ou encore du thon.

Avec gourmandise, et modération, C&V.

Fromagerie Lacto-Vino

Camille Bouza

Maître Artisan Fromager

1 Rue des Orfèvres, 38200 Vienne

Téléphone : 04 74 87 86 09

2 commentaires

  1. Carole dit :

    Je découvre, j’apprends, merci 😉

    1. Avec plaisir…bonne soirée!

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